En ce dimanche 16 janvier de l'an Covid 2022, le VCSG75 avait rendez-vous à 80 kilomètres de Paris, en Seine-et-Marne, afin de participer à la dernière course cyclo-cross de la saison !
Après 1h30 de route brumeuse, la team #ABLOC, composée de Pascal VERGES, Gregory GADOU, Christophe HALUT et Mathieu MEUNIER, arrivait sur le stade de Chenoise-Cucharmoy. Les deux degrés ainsi que le brouillard humide donnaient rapidement le ton de cet après-midi, mais il en fallait plus à nos 4 cross-men pour leur casser le moral ...
Chacun mettait son habit de lumière et le jaune fluo commençait à percer le brouillard.. Malgré des doigts gelés, l'équipe assemblait ses vélos et vérifiait le matériel à l'instar d'une équipe pro. Après avoir récupéré le précieux dossard, l'heure de la reconnaissance du circuit et de l'échauffement était arrivée. Le parcours, assez technique mais sans obstacle majeur, se situait sur et autour du stade municipal, mêlant plusieurs revêtements, dans un environnement campagnard qui faisait la joie de notre Team. Cette dernière profitait de la reconnaissance des lieux pour faire progressivement monter le cardio et prendre le départ dans de bonnes conditions physiques et mentales. Herbe, bitume, feuilles et branchages en sous-bois, boue, gravier et passage dans un champ défriché, il y avait l'embarras du choix pour se faire plaisir, et surtout en baver.
14h30, l'heure du départ !
Les quatre cross-men se positionnaient. Leurs muscles étaient chauds et rien ne pouvaient les arrêter. Ils patinaient déjà sur place, attendant le coup de sifflet du départ. A l'annonce du GO!, les coureurs parisiens s'élançaient, cherchant à se positionner au mieux avant le premier virage. Le rythme était donné et ça n'allait pas être de tout repos ! Dans le peloton, jeunes ou plus anciens, la guerre était déclarée et il fallait vite se faire une place, roue contre roue, épaule contre épaule. Les premiers virages n'étaient pas si simples à négocier, les couloirs étant étroits et bien glissants. Cela se compliquait davantage une fois arrivé en bordure de champ où il fallait négocier rapidement un talus creux et pentu avant d'entrer dans un sous-bois. Les coureurs étaient ensuite dirigés sur un chemin mêlant terre et rocailles, le long d'un champ. Poussant de plus en plus fort sur les pédales, ils arrivaient ensuite sur un virage les menant directement dans une parcelle agricole voisine dans laquelle l'exploitant avait mis du cœur à l'ouvrage afin de labourer son terrain prêté pour l'occasion. Celui-ci nous aimait assurément ! Pour compliquer l'affaire, il fallait le franchir par l'intermédiaire d'un virage en épingle. A cet endroit, plus les minutes passaient et plus l'espoir de le traverser sans dégât diminuait. Un véritable bourbier à cyclistes qui n'effrayait pas le VCSG75. Ça glissait, ça chassait mais ça passait ! Une fois sorti du champ, s'il pouvait encore en être appelé ainsi, la compétition reprenait de la vitesse grâce à un chemin en ligne droite menant aux abords du stade.
"Alléluia, une ligne droite" s'exclamaient certains ! La ligne droite était donc accueillie telle une bénédiction.
L'arrivée était encore à une bonne cinquantaine de mètres mais avant de pouvoir la franchir, il fallait enchaîner plusieurs virages en épingles. Spectacle garanti ! À ce sujet, Mathieu aurait pu être qualifié d'intermittent du spectacle tant il maîtrisait l'art de la glissade propre à cet endroit.
Pour les franchir, l'empressement n'était pas le meilleur allié car l'herbe et la mousse jaunie mélangée à la terre et à l'eau n'avaient pas beaucoup d'adhérence à offrir. On entendait alors chanter les dérailleurs ou encore les injures des coursiers au sol ayant glissé au champ d'honneur. Une fois relevés, la bataille contre soi-même et dame nature reprenait de plus belle. Heureusement, les quelques spectateurs courageux car statiques dans le froid, ne manquaient pas d'encourager la troupe. Ça faisait du bien au moral et les parisiens du VCSG75 en avaient besoin avant de franchir la ligne d'arrivée. En effet, le moral en prenait un sérieux coup quand les organisateurs annonçaient avec un malin plaisir, le nombre de tours restants. La difficulté de l'épreuve et les conditions météo diminuaient la sensation de bonheur à chaque passage. Il fallait pourtant accepter l'idée d'en cumuler 6 pour Christophe et Mathieu, voire 7 pour Pascal et Gregory. Après le passage de la ligne d'arrivée, les coureurs prenaient la direction d'un bosquet tortillard longeant des habitations puis ressortaient pour emprunter une portion d'herbe sur la périphérie du stade.
Et puis c'était reparti pour un tour, sans jamais rien lâcher, toujours #ABLOC ! Elles étaient loin les sorties sur le bitume de l'hippodrome de Longchamp ou encore sur les belles routes propres du Vexin et de la Chevreuse ...
C'est ainsi que Pascal, Grégory, Christophe et Mathieu enchainaient les tours, la tête dans le guidon, le visage pigmenté de boue et de sueur. Cette course faisait plaisir à voir, mais c'était dur à vivre. 50 minutes après le coup d'envoi, cette expérience CX prenait fin et nos quatre coureurs se retrouvaient fatigués mais heureux derrière la ligne d'arrivée. Ils se félicitaient et faisaient gaiement part de leurs impressions. Pascal terminait à la 4ème place, Greg 8ème, Mathieu 10ème et Christophe 11ème. Ils auraient pu faire mieux en effet mais là n'était pas l'essentiel. Le plaisir de ce dur moment partagé ensemble avait pour eux bien plus de sens que les marches d'un podium, qu'ils n'auraient d'ailleurs pu monter sans une crampe supplémentaire. Il était temps désormais de nettoyer les vélos et il y avait beaucoup à faire tant ils avaient labouré le terrain ! Ils se dépêchaient car l'ennemi, ce froid vif et humide, les saisissait de nouveau. Le matériel de guerre nettoyé et presque étincelant, la troupe regagnait les embarcations pour s'y changer. Puis l'ordre était donné de regagner leurs demeures.
C'est ainsi que ce termine le récit de cette aventure sportive pour l'ultime épreuve de la saison cyclo-cross 2022 en Ile-de-France.
A bientôt désormais sur la route, un autre terrain de jeu tout aussi propice à l'entraînement et à la compétition, auxquels sont toujours friands les 30 hommes et femmes du VCSG75, ces soldats de la pédale, ces braves forçats de la route !
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